Je marche dans la rue. Une petite ville comme ça, ça passe inaperçu une jeune qui marche. En plus avec mon sac d’école je me fonds dans la masse de lycéens et de collégiens qui se rendent à leurs établissements. Aujourd’hui pourrais être un jour comme les autres, si seulement je n’avais pas ce maudit examen à passer. Je suis arrivé avec trois heures d’avances, le stresse sans doute, dans un sens je préfère être en avance qu’en retard. La dernière fois que j’étais venue ici c’était il y a un an. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Dire que j’ai passé plus de six ans dans cet établissement. J’ai bien fait de changer. Ça m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes et d’élargir mon horizon. Au moins maintenant je connais mes vrais talents artistique et ne me fit plus aux critiques rageuses que j’endure chaque jour. Pourtant l’examen d’aujourd’hui est très important. Lorsque j’aurais ma copie entre les mains inutile de dire que cette feuille prendra l’aspect de mon avenir. Sans se diplôme je ne suis rien, je ne pourrais rien faire, je serais vraiment perdue et inutile à la société, à mon pays.
Je me dirige vers le centre ville, faire de la marche me détendra. Enfin j’espère. Je marche tranquillement sans rien chercher à faire de spéciale juste me concentrer sur levé le pied gauche, le reposer, levé le pied droit, le reposer…pourtant ça ne me suffit pas. Des souvenirs me reviennent en tête. Je fais tout pour les chasser mais ils sont là. Je fouille précipitamment dans mon sac et trouve avec soulagement mon meilleur ami.
Avec mon casque sur les oreilles et du DBSK dans les oreilles je deviens invincible contre cette vague de souvenir qui me déferle dessus. Je n’ai jamais choisis d’être aussi solitaire, ça m’a été imposé dès mon arrivée dans cette ville. J’ai tout de suite été prise en grippe par ce groupe de garçon qui se sentait les maitres du monde. Rien que de repenser à tout ça j’ai des frissons. Je continue à avancer. Il faut que trouve un moyen de ne plus penser à ça… j’ai mon examen tout à l’heure.
Je regarde ma montre plus qu’une heure, je suis resté dans mes souvenirs pendant si longtemps ! J’en suis étonnée. Je fais donc demi-tour et me redirige vers mon ancien lycée.
-Kokia ? C’est vraiment toi ?
Je me retourne. C’est lui… je me détourne et presse le pas, chose totalement idiote car il est en voiture et ne mettras pas bien longtemps à me rattraper même si je me mets à courir. Je n’en reviens pas, ça fait un an et rien que de me retrouver nez à nez avec lui fait déjà glisser des larmes le long de mes joues. Pourquoi s’acharne-t-il sur moi ? J’ai pourtant fait ce qu’ils avaient demandé. J’ai changé de lycée, de maison, tout pour qu’ils me laissent enfin tranquille.
-Kokia ? S’il te plait répond moi.
Pourquoi lui répondrais-je ? Il me l’a dit lui-même que tout en moi le révulsait même ma voie alors pourquoi veut-il l’entendre ?
-Kokia… tu ne veux pas que je t’emmène ? Tu as une heure de marche encore.
-Non merci.
Oups, ça m’a échappé. Mon esprit de la politesse à pris le dessus.
-Ah ah, j’en étais sur que c’était toi… pourquoi tu t’arrête pas pour qu’on parle ? Je t’accompagnerais en voiture après.
Je me retourne c’est plus fort que moi. Il est là au volant de sa voiture à me suivre doucement. Mon retournement le surprend, il freine brusquement pour être sur d’être à mon niveau.
-Et pourquoi ? Hein dis moi pourquoi ? Qu’est ce que tu veux que je te dise ?
-Je ne sais pas moi… tu as changé…
-Oui j’ai changé, je ne me laisse plus marcher dessus, pas de chance ton paillasson préféré se rebelle. J’en ai marre tu comprends. Je ne t’ai pas vu pendant un an j’étais tranquille. Personne pour m’insulter, m’humilier, me rabaisser… c’était le rêve, une vie dont je n’avais plus l’habitude à cause de toi et de tes amis. Alors maintenant tu vas pouvoir aller les rejoindre en rigolant comme un con que tu es en te rappelant les bons moments où vous cherchiez des moyens de me faire encore plus mal.
Je fais volte face et reprend ma marche. Quelqu’un me retiens par le bras. Il M’oblige à lui faire face.
- Que veux-tu Kamenashi Kazuya ?
-Tu te rappelle mon nom c’est déjà bien…
-Comment l’oublier alors qu’une de tes esclaves me l’a gravé sur le bras au compas l’année dernière.
-Elles ont fait ça ?
-Ne soit pas surpris je suis sure que tu étais à l’origine de cette idée.
-Non, jamais.
Je ne veux pas perdre plus de temps. Je retire sa main qui me tient toujours le bras et part. Il se raccroche pourtant. Il me tend un petit carnet noir.
-Tiens, prend ça, tu comprendras mieux.
Curieuse comme je suis, je prends le carnet et l’ouvre.
« Journal de Kamenashi Kazuya dit Kame la tortu( r)e… histoire d’une époque à se faire pardonner »-Je ne peux pas le prendre, c’est à toi.
Je relève la tête et tend le carnet devant moi, mais il n’est plus là. Il est repartit en voiture. Je me secoue, il faut que je me reprenne je vais louper mon examen si je continue comme ça. Je lis le carnet au fur et à mesure de ma marche de retour.
« Aujourd’hui encore tout le monde s’en ai pris à Kokia, je ne comprends toujours pas ce qu’ils lui veulent, j’essaye tant bien que mal de la défendre discrètement. Je ne perdrais pas ma place de leader pour une fille, même si Kokia n’est pas une fille comme les autres. Ce n’est pas une perdante, loin de là. Elle subit tout sans rien dire, à sa place j’aurais déjà changé de lycée. .. »« Hanna se doute de quelque chose… Elle a proposé de faire subir une torture ignoble à Kokia, rien que d’y penser j’ai des frissons. Je m’y suis opposé. Elle me soupçonne d’avoir des sentiments pour celle qu’elle considère comme son jouet de relaxation, je n’y ai rien répondu, si seulement elle savait. Je pleure matin et soir en sachant ce qu’elle a encore subit à cause de nous. Le seul moyen pour que tout s'arête serais qu’elle parte… »
« Obligé, obligé, ils m’ont obligé…enfin c’est ce que j’essaye de me faire croire à moi-même… vider la poubelle des filles dans son casier n’étais pas fin de la part de Hanna, mais m’obliger en plus à la rabaisser au maximum verbalement était le pire qu’elle pouvais faire. Elle s’amuse de ma réaction et voit très bien que ça me fait mal de faire ça… »« Aujourd’hui c’est mon anniversaire… Hanna est vraiment une horrible fille. Elle a forcé Kokia à s’habiller en stripteaseuse et là enfermer dans une boite pour me l’offrir. Je n’ai pas apprécié du tout que la pauvre Kokia soit mêlé à ça. Ce jeu amuse Hanna, je dois lui enlever son jouet le plus vite possible. »
« Aujourd’hui je lui déclare mes sentiments, Aujourd’hui je dois lui déclarer mes sentiments….Aujourd’hui j’aurais du lui déclarer mes sentiments. Hanna et compagnie trainaient près de nous lorsque j’ai réussi à l’avoir en tête à tête … ‘’pars’’ c’est tout ce que j’ai réussit à lui dire … je l’ai insulté rabaisser comme jamais qu’elle parte, soit heureuse ailleurs. Elle n’a eu aucune réaction à croire que ce qu’elle a subit lui a fait perdre la parole, elle regarde par terre. J’ai envie de la prendre dans mes bras, de l’embrassé… mais je dois entretenir mon image. C’est dur mais je la laisse là. J’espère qu’elle partira. »
Les larmes coulent sur mes joues. J’arrive sur la dernière page.
« Kokia,
Je ne sais pas si t’aura un jour ce carnet, je me dévoile ainsi plus à toi qu’a qui conque…
Tu me pardonneras peut-être à un moment, alors je serais là. Même si je ne mérite en aucun cas ton pardon.
Je t’aime, vivre sans te voir est comme vivre près de l’enfer. Ton départ m’a tué, mais je pense que tu dois être plus heureuse là où tu es.
Kamenashi Kazuya. »Je range précieusement le carnet dans mon sac et rejoins les élèves qui attendent pour rentrer dans la salle d’examen. Une personne de la file se tourne vers moi.
-ça va ?
-C’est le stresse.
J’arrive à esquisser un sourire, même si le cœur n’y est pas. Kazuya, je n’arrive pas à me l’enlever de la tête. Dire que si j’ai enduré tout ça tout ce temps c’était pour lui. Moi aussi je l’aimais, moi aussi j’essayais d’être vivante en pensant à sa façon d’être… mais jamais je n’aurais pensé que cela aurait pu être réciproque.
L’examen commence. Je regarde ma copie et arrive à me concentrer. L’image de Kazuya ne me revient en tête qu’une fois que j’ai rendu toutes mes feuilles. Je sors de la salle d’examen la dernière comme d’habitude. Je pousse la lourde porte à double battant me permettant d’accéder à dehors. Il est là, un bouquet de rose à la main. Il me regarde. Je peux voir une chose toute nouvelle sur son visage… de l’anxiété. Il me tend les fleurs
-Je sais que ce n’est rien à côté de ce que tu as enduré… pardon.
Il s’incline devant moi, je ne sais que faire.
- Relève-toi.
Il s’exécute. Nos regards s’accrochent. Je peux lire dans ses yeux que tout ce qu’il y a d’écrit dans le carnet est vrai. Le lien visuel dure certainement longtemps même si pour moi une seule seconde est passée. Les larmes coulent le long de mes joues. Je n’y fais même pas attention. Kazuya se rapproche et me les enlèves avec son mouchoir avant de me prendre dans ses bras.
-Pardon, pardon, pardon, pardon…
-Arrête… ce n’est pas à toi de me dire pardon. Je ne t’aurais pas aimé je serais partie bien avant que tu deviennes si méchant avec moi… mais l’amour n’a pas de limite.
Cette fois si c’est dans ses yeux que les larmes perlent.
-Non, Kazuya s’il te plait, ne pleure pas… je n’en vaux pas le coup.
-Tu as raison, mes larmes sont pittoresques à côté de ce que tu vaux... je ne t’arrive même pas à la cheville.
Il commence à partir, je l’attrape par le bras et me place devant lui. Sans avoir vraiment réfléchi je colle mes lèvres aux siennes. Il s’éloigne un peu de moi.
-Je n’en suis pas digne.
-Tu en est bien plus digne que n’importe qui. Je t’aime Kazuya… ne me fait pas souffrir plus en te refusant à moi après tout ce que tu m’as dit.
Apparemment c’était les mots qu’il attendait. Il prend possession de mes lèvres avec douceur.
-Je t’aime, j’espère qu’un jour tu me pardonneras d’avoir été aussi lâche.
-Tu es déjà pardonné.
by Ginny